Il était une fois le Royaume de Frounch (Légende du XXIe siècle)

Frounch, le pays où le ridicule ne tue plus; hélas

Tagrawla Ineqqiqi

Le Royaume de Frounch était petit comme une grenouille, mais son bon roi n’avait de cesse de parcourir le monde pour en vanter la grandeur. C’était une vieille tradition frounchienne : il n’avait gagné que les guerres menées contre des populations désarmées, perdu toutes les autres quand il n’était pas aidé de ses voisins, mais le Royaume de Frounch se percevait lui-même tel un magnifique bœuf de trait bien nourri. Les autres contrées n’en prenaient pas ombrage : elles laissaient le bon roi vitupérer en agitant les bras tout en riant sous cape : après tout, les occasions de s’amuser ne sont pas si nombreuses en ce bas monde. En fait, si le Royaume de Frounch s’imaginait puissant, c’est surtout qu’il était un des rares à posséder une arme monstrueuse capable de détruire l’ensemble de la planète, et c’était son seul point réel de grandeur, si l’on veut bien admettre que la…

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Silence on massacre

Poutine a lâché la bête, Obama a refusé d’intervenir quand il en avait l’occasion, le boucher d’Ankara, l’homme qui a monté un coup d’état de toute pièce pour boucler son pays sous le poing de sa dictature de mafieux et d’islamistes, Erdogan la crevure, a jeté ses cannibales sur les kurdes de Syrie. Le vieux rêve de sang de cette Turquie décidément si portée sur le génocide, en finir avec le « problème kurde » comme elle l’a fait des arméniens, vient d’être livré en buffet froid au meurtrier d’Ankara.  Vous vous souvenez hein les kurdes… toutes ces jolies femmes qu’on nous vendait mettant la déculotté aux cinglés de Daesh, les mêmes auprès des qu’elle le pimpant BHL aimait s’embraser au mieux de sa suffisance et de son narcissisme. Cet occident si exemplaire, si propret, qui se gonflait de l’exemple kurde contre le monstre du désert. Cet occident de média et de réseaux sociaux, de bavardages médiocres, d’indignation de slip, fond de cabinet des opinions tièdes, pendant que dehors, dans le monde réel on tue en prenant son pied. Pendant que dans le monde réel, un autre occident, des hommes et des femmes j’imagine, ni barbouze ni Rambo, vont se battre au côté de ces mêmes kurdes contre lesquels nous venons donner la permission de tuer au même qui trafiquait du pétrole avec Daesh. L’islamiste acceptable des salons pourpres de l’occident frelaté, de notre petit commis de banque, qui s’est empressé de frotter ses chaleurs de marchand à la cuisse du tyran, entre tyran n’est-ce pas, on s’excite un peu. Le brûlant violeur turc et ses Allah Akbar d’infâme et le comptable poisson froid du petit technocrate franchouillard que des imbéciles ont élu, béats de télé, obèses de propagande d’état qu’ils sont. Depuis samedi l’opération cyniquement appelé « Rameaux d’Olivier » s’est déchainé sur le kurdistan syrien. Belles images de chars gravissant des collines dans les médias, militaires en progression, lointaine canonnade, ouh que la guerre est esthétique. Ah non pardon ici on n’en parle pas, à peine. Les zozos de l’assemblée jouent à qui pisse le plus loin attendu qu’on ne leur demande de toute manière pas leur avis, juste leur soumission. Bidule a pas fait exprès de tuer sa femme et de la cramer, et CNN dramatise sur le viol des stars. Silence on massacre.

Cela fait des décennies que la Turquie veut la peau des kurdes, et ils ne sont pas les seuls, les kurdes doivent mourir et surtout ne jamais obtenir leur indépendance. Les kurdes n’existent qu’à l’heure dite des indignations stratégiques d’un occident de marchand de chair humaine. Comme les hmongs, les karènes, les harkis avant eux, après s’être battu contre notre ennemi commun, ils sont lâchés aux mains des assassins. Et comme après la libération du Vietnam, de la Birmanie, de l’Algérie, c’est la curée, au sens propre. La jeune femme qui illustre cet article s’appelait Barin Kobané, les alliés des turcs l’ont prise vivante, torturé, mutilé, tué, violé, battue, les seins découpés au son d’Allah Akbar… juste après avoir reçu le blanc seing de l’enfant de pute de l’Elysée, la France a recommandé à la Turquie de la retenue. Enfants éviscérés, brûlés vifs, femmes violées et dépecées…. Et le quai d’Orsay parle la retenue. Le boucher d’Ankara qualifie les kurdes de « croute de terreur », les combattants de l’YPG et les guerrières de l’YPJ dont faisait partie cette jeune femme sont les alliés objectifs du PKK que les turcs combattent depuis trente ans, il est hors de question qu’ils puissent réunir les enclaves kurdes, d’ailleurs apparemment c’est simple le dictateur nie l’existence même des kurdes, leur droit, leur terre, leur culture. Et on comprend bien pourquoi vu que c’est l’Islam imbécile et tyrannique que défend le boucher. La société kurde est une société du partage et de l’égalité homme femme, et si l’Islam sunnite y est bien majoritaire, il y a également des kurdes chrétiens, animistes, zorozastrien, juifs, yizédines… Vous savez ces fameux yizédines que Daesh a massacrés sous les yeux sidérés de l’occident repus. Non, vous ne voyez pas ? C’est vrai qu’au terme de tous les génocides dont se rendent directement ou indirectement responsable nos gouvernements on perd un peu le fil. Pas de panique Erdogan va vous rafraichir la mémoire. C’est que cette saloperie a bien compris le chantage à l’immigration clandestine qu’il pouvait mener contre l’Europe des coffres forts. Les employés du CAC40 qui gouvernent, ici, à Bruxelles, Londres ou Bonn ont également bien compris la bombe électorale que représente cette immigration massive qu’ils ont eux-mêmes provoqué avec leur inconséquence et leurs projets mégalomanes et le vieux salopard qui tyrannise la Turquie et aujourd’hui la Syrie en joue d’autant qu’il connait par cœur la médiocrité et le faible pouvoir de ces pseudos dirigeants. Silence on massacre.

En occident voyez-vous on est occupé ailleurs. A filmer des bites qui court sur fond de témoignage de harcèlement, à balancer son porc mais puisqu’il est présumé coupable à l’applaudir à tout rompre à l’assemblée. Bref à défendre l’honneur de la Femme en Péril en s’appuyant sur une hystérie collective d’obsédé moins du cul que de la frustration sexuelle tout en continuant sur le même son de flûte. Barin n’aura droit à aucune dénonciation ou alors à peine des quelques voix par laquelle l’atroce vidéo de son massacre est passé. Les fous ont été lâchés sur la Syrie depuis longtemps mais le psychopathe d’Ankara ne compte pas s’en arrêter là. Il veut repousser « la croute » jusqu’aux frontières irakiennes. Car la partie du Kurdistan qui se trouve sur le territoire turc depuis que l’occident en a décidé ainsi en 1919 et dont l’autonomie est rejetée depuis la conférence de Lausanne en 1923, n’appartient simplement pas aux kurdes dans l’esprit très limités de l’imitateur islamiste de l’Atatürk. Et depuis trente ans c’est ainsi. Hier la Guerre Froide faisait les beaux jours de l’alliance turco-américaine contre les communistes du PKK, aujourd’hui le soutien de Washington face aux forces kurdes a considérablement refroidi les relations entre les deux pays et le turc promet de massacrer jusqu’aux derniers la force de sécurisation de la coalition, 30.000 hommes, composés pour moitié de kurde de l’YPG, qualifié par Ankara « d’armée de terroriste » et qui se trouve dans les zones nettoyées et empêche le retour des djihadistes. Une tension qui arrange bien les affaires de Poutine, on s’en doute, pendant que les caméras du monde entier filment la constipation d’Ivana la cocue internationale. Silence on massacre.

 

Vous savez quoi ? J’ai hâte que toute cette société s’effondre. Au revoir madame, reposez vous bien.