Tyrannie globale et dictature intérieure

Nous sommes à l’aube de basculer dans la dictature globalisante et ce sans besoin de figures tutélaires dogmatiques tel qu’un Hitler ou un Staline. Sans idéologie sinon celle du marketing, et surtout sans lutte. Un combat perdu d’avance, un combat acheté, celui qu’exerce sur nous tant notre bon roi Narcisse 1er contre les français comme celui que pratique sans vergogne les GAFA sur leurs produits, nous. Car si d’un côté le tyran français vient d’installer avec sa loi Sécurité Globale une dictature intérieure étroite, faisant basculer la France un peu plus vers l’état policier. De l’autre par la censure qu’exercent les GAFA sur nos propos, censure des discours politiques, censure froide de l’algorithme imbécile qui par ailleurs diffusera volontiers des publicités pour Daesh ou des massacres dans une mosquée. Au prétexte d’une lutte contre les propos haineux et le harcèlement c’est la tyrannie de la pensée normative, le lissage de toute aspérité critique en échange d’une violence toujours plus outrancière dans les débats, les propos autorisés des médias mainstream. Pendant qu’Hanouna humilie ses animateurs et invités dans la joie ta bonne humeur, Eric Zemmour et Pascal Praud peuvent éructer leur racisme en toute tiédeur. Au plus leurs propos alimenteront le moulin à scandale de la farine Twitter et autre réseau populaire. Sans autre conséquence. Radio Paris en roue libre. Une pensée normative qui se garni du tribunal permanent des petites consciences auto alimentées par les réseaux sociaux. Une sorte de régurgitation incessante de procès en cascade, scandales pas cher, outrances médiatiques, lynchages publics au nom généralement de quelque martyrs réels ou inventés qui n’avaient rien demandé et tout ça pour apposer solennellement un hashtag vengeur contre le courroux de l’instant. La révolte automatique.

Désormais donc, article 24 oblige, il sera interdit de filmer les flics en plein tabassage et naturellement le film ne sera pas recevable devant un tribunal puisqu’illégal. Désormais article 25 oblige, les flics pourront se promener avec leur arme, hors service et dans les zones abritant du public. S’il leur prend la folie de flinguer un type qui ne leur revient pas, pas la peine de filmer, c’est vous qui irez en prison. Et ainsi tous les films qui ont été fait à l’encontre de la police durant la crise des Gilets Jaunes sont désormais irrecevables devant une cour. La belle affaire. Narcisse 1er, ce Rastignac qui aimait les vieilles, a réussi son petit coup d’état, il boucle la boucle. Pendant que les GAFA censurent, sa police peut réprimer en toute discrétion. Pas de printemps français, on a déjà eu assez chaud avec les Gilets Jaunes. Et ne cherchez aucun complot là-dedans, Zuckerberg a été invité de l’Elysée et les GAFA ont quartier libre question impôt. Les complots c’est quand personne n’est au courant… Et cela ne fait que commencer puisqu’on attend avec hâte la loi sur le séparatisme qui est promise d’être votée devant une assemblée opportunément déserte, exactement comme la nouvelle loi. Et qui ne fera que renforcer l’article 24 puisqu’il est retoqué dans l’article 25 de cette seconde loi. Narcisse 1er boucle ou veut boucler tous les leviers populaires, il fait censurer par ses amis milliardaire, interdit les images, musèle la presse, consensualise le discours à coup d’euphémisme et de langue de bois en mode « je m’en fous le pouvoir c’est moi » et laisse les lécheurs l’applaudir dans la presse en faisant mine de ne pas y gouter. Monsieur se prend pour un épidémiologiste, ses capacités cognitives sont supérieures à la moyenne. Nous autre pauvres procureurs qui osons juger sa politique sanitaire, et cent mille morts plus loin il roucoule sur son bilan, aucun mea culpa, notre politique est un succès… et sa parole probablement sacrée.

Face à cette ambition de tyran, cette volonté de museler tout discours ou action populaire, d’éteindre le moindre feu de critique à coup de LBD dans les yeux (déjà 170.000 cartouches supplémentaires commandées). Face à ce qu’il faut bien appeler cette terreur du pouvoir d’être abattu par la violence légitime d’un peuple opprimé par des mesures sanitaires imbéciles et incohérentes. Et opprimés tout court par des mesures toujours plus restrictives qui pour les plus pauvres qui pour les chômeurs, qui pour les étudiants promis à devoir payer la faramineuse incurie de ce gouvernement tyrannique. Face à ce mur d’incompétence et à la tyrannie qu’exerce l’Europe sur notre pays il n’y a rien. Un vide insondable fabriqué de vieux et jeunes barbons politiques et/ou médiatiques, de Michel Onfray en passant par Juan Branco ce petit marquis plein de lui-même qui désespère d’exister à Floriant Philippot ou Marine Le Pen toujours pas remise de l’idée qu’elle n’est pas De Gaulle avec un vagin. Sans parler de Jadot, greenwasher en chef ou Mélenchon plein lui-même de sa propre gloire. On n’est donc pas surpris que des amuseurs de la vulgarité ambiante, de Bigard en passant par l’hurluberlu Lalanne ou le chien à Bolloré, Hanouna, s’invitent également dans le débat public. Le tout en veillant à mettre en scène et en valeur un Messiha et son racisme près de chez vous ou la bêtise abyssale d’une Schiappa dont la simple contemplation rappel le cosmos et son vide. Le nivèlement par le bas.

Pourtant, la convention citoyenne l’a démontré en matière d’environnement ce ne sont pas les forces de propositions qui manquent ni la conscience politique. Mais comme nous l’a rappelé Narcisse 1er cela n’a aucune importance, rien de plus qu’un détail, un gadget pour amuser la populace et lui donner l’impression que son auguste personne a besoin d’un autre avis que le sien. Au lieu de ça le tyran de l’Elysée préfère nous marteler l’esprit avec le télétravail comme rempart unique au tsunami économique que va affronter notre pays et dont nous sommes qu’aux prémisses. Or le télétravail est une escroquerie politique et sociale qui vise en réalité à nous enchainer à notre travail. A faire en sorte qu’il se confonde avec notre vie privée pour ne plus faire qu’un.  Et tant pis pour ceux qui en plus on un ou des enfants à charge, pour eux ce sera double peine. Le télétravail est un pas de plus vers l’esclavage moderne avec les GAFA pour veiller sur nos propos, qu’ils ne dépassent jamais la latitude autorisée par le seul marketing. Twitter peut donc, sans explication aucune fermer mon compte pour la seconde fois, Facebook m’interdire de publier pour la troisième fois (et je ne compte pas les multiples fermetures de compte) tout passe crème vu que nous sommes des centaines de millier dans ce cas pendant que ces mêmes plateforme laisse tout à fait opportunément passer des appels au boycott voir au meurtre comme en a fait les frais monsieur Paty et comme moi-même j’en ai déjà également fait les frais, menaces sans conséquence de quelques hystériques me promettant Daesh sans qu’une seule seconde Facebook ne s’en formalise. D’ailleurs cette même plateforme a désormais pour vocation de minimiser les contenus politiques, comme elle l’a annoncé elle-même dans une belle volonté de se mettre bien avec les dirigeants des états totalitaire comme la Turquie ou la Chine ou qui vire au totalitarisme comme la France, et la boucle est bouclée. Personne dans la classe dirigeante mondiale n’a oublié la surprise arabe. Dorsey, le patron de Twitter, et Zuckerberg ne veulent pas perdre leurs parts de marché à cause de quelques zozos fâchés avec leur gouvernement, ça ne serait pas commercial. Et c’est tout ce qui compte dans la logique du capitalisme financier et du capitalisme tout court. La liberté des peuples à  disposer d’eux même est antinomique avec la notion de clientèle captive et ils espèrent bien nous rendre captif devant les écrans le plus longtemps possible. Et ici le Covid est une véritable bénédiction. Il suffit pour ça d’observer la fortune de Jeff Bezos ou la courbe ascendante du CAC40. Vous me direz comme Philippe de Villiers qu’il s’agit là de profiteur de guerre et qu’il y en a toujours eut, sauf qu’il n’y a aucune guerre.

En effet, contrairement à ce que nous a ânonné Narcisse 1er il ne s’agit pas d’une guerre, pas même une guerre symbolique. On ne rentre pas en guerre contre un virus et les symboles ne font pas de mort. D’ailleurs s’il s’agissait bien d’une guerre, l’armée désignée, les soignants, devrait être en principe équipée pour le combat, là au plus elle bouche les trous. Je dis en principe parce que si on observe la véritable armée, celle qu’on est en train d’envoyer au Sahel jouer les despérados pour donner l’illusion que nous sommes encore une puissance qui compte. Cette armée-là peine tout autant sur le matériel et sur les effectifs, comme la police et globalement tous les services publics.  Et donner plus de droits aux policiers sur le citoyen ne signifie pas plus de moyens, il signifie juste plus de violence d’état exercé sur ces mêmes citoyens, et désormais de violence silencieuse, article 24 oblige. Or même en Chine on a le droit de filmer la police en action ! En réalité s’il y a guerre c’est contre les 67 millions de procureurs, les gaulois réfractaires, les riens, que Narcisse 1er la mène. Son équipe marketing s’est emparé du mot pour cette seule raison, que personne ne le prenne avant lui. Exactement comme la mégalomanie de Bolloré a acheté le mot « planète » et interdit à quiconque d’en faire usage pour désigner une société, même une association de loi 1901. Ce même Bolloré qui a bazardé les Guignols pendant la campagne de pub du produit Macron. Pas question d’entacher cette belle image lisse et fabriquée du jeune génie venu de nulle part et de sa vieille par quelque talentueux trublions. Car Narcisse 1er a des bailleurs, une feuille de route, celle que lui a donnée le Medef en échange des clés de l’Elysée, et le Medef est en guerre contre la société française héritée des Trente Glorieuses. A mort le service de santé que le monde entier nous enviait ! A mort les protections sociales ! A mort les chômeurs ! Vive l’esclavage moderne, le contrôle, le pain de supermarché et Cyril Hanouna en boucle !

Vive la mort.

Les fantasmes du Medef à Narcisse 1er ressemblent à la Chine. On pourrait rappeler encore une fois l’ouvrage d’Orwell mais il existe déjà et les chinois l’ont raffiné à l’infini des possibilités de l’informatique et du contrôle tel que les GAFA espèrent eux même le généraliser. Nous sommes à deux pas de devenir des citoyens à point et nous nous croyons encore libres parce que nous pouvons manifester. Nous avons manifester contre l’article 24, en vain, pour avoir plus de moyens à l’hôpital, en vain, avec les Gilets Jaunes pour le RIC et une vie descente, en vain, pour une véritable loi environnement, en vain. Les seuls qui ont obtenu gain de cause ? La police. Ca devrait mettre la puce à l’oreille au moins éveillés d’entre vous non ? 170.000 cartouches de LBD, 25 millions de cartouches de 5,56 commandées pour ses seules forces de l’ordre. C’est quand le réveil ? C’est quand l’insurrection ?

The Boys, Fuck superhéros !

Une fois n’est pas coutume, et puisque la qualité des séries est en train de prendre le pas sur la qualité même du cinéma, phagocyté par l’industrie des tuyaux du net, je vais ici parler non pas de ce qui aurait dû être un film et a finalement été développé pour cette même industrie du tuyau, la série The Boys.

Disons le tout de suite, si vous êtes fan de superhéros, si vous rêvez d’en devenir un dans vos songes secrets ou à la vision d’une croute Marvel-Disney, vous allez saigner des dents. Vous saignerez des dents également si vous êtes parfaitement intégré à cette société du like, des followers et de la célébrité warholienne à pas cher. The Boys est un coup de tuyau en plomb dans le beau sourire commercial de l’industrie corporate que veut nous faire avaler les grandes compagnies, de Disney à Johnson et Johnson en passant par Facebook et la myriade de réseau sociaux boursoufflés d’eux même. Cette dictature molle qui ici, dans l’univers que nous propose la série, est assortie d’authentiques superhéros, sauveurs d’une Amérique triomphante, comme nous le propose Marvel-Disney, avec dans le premier rôle le Protecteur (Homelander en VO) sorte de mix entre Captain America et Superman, avec le cerveau d’un psychopathe.

A grand pouvoir grandes responsabilités, nous clamait Spiderman, The Boys nous démontre avec cynisme et une certaine misanthropie que tout ça c’est des conneries.  L’homme n’est pas nécessairement bon, qu’il soit « super » ou pas, la différence pas toujours bien gérée et dans tous les cas le pouvoir rend fou. Ainsi l’homme poisson est un névrosé qui ne supporte pas son corps, A-Train, sorte de Flash Gordon hype, est un camé irresponsable, la Reine Maeva, fiancée officielle du Protecteur, vit une relation difficile, pas assumée et secrète avec une autre femme… etc… Seule rescapée de ce sombre et ironique tableau Stella, jeune et naïve Wonder Woman, chrétienne bon teint élevée dans la foi de sa différence, qu’elle a été élue de Dieu et qui tombera de son piédestal quand elle découvrira le secret de Vought, la compagnie qui les emploie tous, et que je vous laisse découvrir par vous-même. En tout sept superhéros vedettes et deux cent autres subalternes, dispersés dans la nature et responsables en réalité de centaine de morts, victimes collatérales ou non de leurs super pouvoirs. Et de ce point de vue, avertissons les moins geeks d’entre nous, la série n’hésite pas sur le gore qui tache. Si la violence est généreuse elle n’est pourtant jamais gratuite, souvent hilarante, parfois assez cruelle pour souligner toute la folie des superhéros et leur puissance sur des êtres fait de chair et de normalité. Mais heureusement face à eux s’opposent les véritables superhéros ou plutôt anti héros de la série, les bad boys punk bien décidés à abattre le pouvoir que représente Vought et surtout celui des superhéros à commencer par le Protecteur en personne. Des êtres humains tout ce qu’il y a de plus ordinaires ou à peu près. Sorte d’Agence tous risques déglinguée, avec Butcher, dur à cuir qui a un compte personnel à régler avec le Protecteur, le Français, trafiquant d’arme amateur de came, la Crème, le gros nounours de la bande, Hughie victime de la folie d’A-Train  et la Fille, alias Kimiko une enfant sauvage, muette et avec des super pouvoirs. Tous à vrai dire ont un compte à régler avec les supers, eux même bientôt en roue libre niveau violence et destruction. Ces mêmes superhéros que la vice-présidente de la compagnie ambitionne d’intégrer à la défense nationale. Ironiquement un enjeu parallèle est développé dans la série des Iron Man pour des résultats disons, contrasté.

Car si les personnages développés par Marvel et policés par la machinerie Disney sont toujours plus ou moins des prototypes de vertus et de normalité, ce qui n’est pas moins paradoxal pour des êtres si différents. Si le positivisme américain et californien triomphe à chaque chromo produit par la compagnie Disney-Marvel avec dans la foulée son lot de merchandising, saloperies en plastique pour étal de Noël et autres goodies. Si les superpouvoirs sont toujours vécus comme une sorte de miracle, de complément essentiel à l’homme de la rue qui le transforme automatiquement en justicier ou le rend fou, c’est selon, sans nuance. Il faut probablement voir là une volonté de propagande pour une certaine vision du monde. Un monde lisse entre bons et méchants. Ou les bons présentent tous les reliefs de la normalité et accessoirement du patriotisme, et les méchants celui de l’excès et de la folie, donc de l’incohérence, du chaos et rien de plus. Ainsi Peter Parker est un brillant étudiant, timide et introverti, Stark un milliardaire raisonnablement excessif et normalement égocentrique, tandis que le Docteur Octopus est rendu fou par son propre génie et Thanos par sa soif de pouvoir. Pas un poil de cul qui dépasse dans cette belle ordonnance. Et où bien entendu on ne voit jamais les victimes collatérales de cet appétit de destruction sur écran digitale. Un peu comme dans les guerres modernes filmées par la télévision américaine finalement…

A côté de ça the Boys révèle avec ironie et un cynisme qui fait plaisir tant il est ici salvateur, combien non seulement un monde avec des superhéros reviendrait à le livrer à des maniaques mais également combien cette idéologie du like et de la célébrité, ce crétinisme ambiant nous ronge et nous retourne le cerveau, qu’on soit super ou non. Le tout au service en réalité non pas de la seule industrie du jouet et de l’abrutissement généralisé mais des laboratoires pharmaceutique, des consortiums du divertissement, de la technologie transhumaniste, jusqu’au pouvoir suprême lui-même, l’état, puisque c’est de lui que s’est déjà emparé le capitalisme et dont il compte bien se débarrasser tôt ou tard. The Boys est un sursaut anarchiste et anarchique dans ce sirop qu’on essaye de nous faire avaler globalement à travers cette pollution de superhéros au cinéma et dans les séries. Un double effet miroir non seulement de notre monde mais du monde des geeks dans son ensemble…. Pour en faire finalement une série parfaitement geek, c’est le paradoxe, on y échappe jamais surtout quand on est diffusé sur un des gros tuyaux du net et qu’on est issu de la bande dessinée éponyme.

Mais ce que nous démontre avant tout cette logique que développe la série c’est qu’au final cet appétit de surhomme, cette idéologie instillée par l’industrie du divertissement, n’est que la face caché d’une sorte de IVème Reich, totalitarisme kawaï où tout sera résolu par la technologie et le pouvoir inexorable du capital. Superman, nous dit The Boys, est un fantasme nazi, les superhéros sont des projections primitives de notre appétit de domination et les adorer signe essentiel d’une bêtise animale. Les seuls vrais supers de cette affaire sont donc des hommes ordinaires ni bons ni mauvais, des cowboys urbains, qui risquent tout pour faire éclater la vérité et débarrasser le monde de ces maniaques. Pour autant rien n’est simple pour personne, pas même pour les supers, autant dépendant de leur célébrité que de leurs excès. Ou simplement amoureux comme Hughie et Stella, les Roméo et Juliette de ce brûlot sans concession contre ce délire corporate dans lequel veulent nous entrainer autant les Gafas que les médias. Ce nivellement par le bas visant en réalité à faire accepter un délire de nazi, celui du surhomme. Ce même surhomme que nous promet la technologie transhumaniste de demain et d’aujourd’hui, déviance d’Elon Musk et dopage olympique included. Et que se passera-t-il demain quand nous aurons intégré et accepté que des surhommes génétiquement modifiés ou dopés, ou les deux dominent le monde de leur super pouvoir. Nous réaliserons sans doute un peu tard que nous avons confié les clés du camion à des pervers, des sadiques et des psychopathes capable de couper en deux un innocent parce qu’il contrarie son ego, ou détruire un quartier dans un accès de rage raciste… C’est en tout cas la promesse que nous tend The Boys dans son attaque frontale de cette pollution que sont les superhéros sur les écrans, et de notre société dans sa globalité